Non catégorisé

Dimanche 15 février 7 15 /02 /Fév 20:35

Quoi que certains se l’imaginent, on ne devient pas membre de la Communauté BDSM simplement en postant une petite annonce sur un site tel que celui-ci, et l’on ne devient ni Domme/Dom ni soumise/soumis simplement parce qu’on le décide et qu’on le décrète…

Avant de prétendre quoi que ce soit, il faut suivre un long apprentissage fait de lectures, de rencontres et d’expériences diverses. Et une fois les concepts généraux du BDSM compris, la première leçon que toute personne Dominante ou docile devrait assimiler concerne ce que l’on nomme « Etiquette », car c’est elle qui formalise et régit les relations entre pratiquants.

L’Etiquette constitue un de socle de connaissances essentiel. Malheureusement, bien peu parmi nous en ont seulement entendu parler tant la formation la plus élémentaire fait défaut au plus grand nombre.

Qui n’a jamais entendu parler de l’Etiquette diplomatique à laquelle se soumettent les Chefs d’Etat lors de leurs rencontres officielles ? Et bien l’Etiquette du BDSM poursuit un but similaire : Elle permet que tout se passe pour le mieux entre membres de la Communauté lors de leurs échanges et de leurs rencontres, ceci grâce à un ensemble de règles strictes connues et adoptées par tous.

Tout ceci est effectivement bien protocolaire ; Ca n’en reste pas moins indispensable et louable puisque l’Etiquette sert des intérêts supérieurs : Elle contribue à faire de la Communauté BDSM quelque chose d’unique, de cohérent et de fonctionnel ; Elle promotionne de nobles valeurs ; Elle protège les dociles (et particulièrement les novices, qui sont les plus vulnérables) des abus pouvant être commis par certains « Dominants prédateurs » ; Et elle oblige chacun à tenir son rôle dès ses premiers pas sur le chemin de la domination ou de la soumission.

L’Etiquette s’applique en toute circonstance, mais je ne traiterai ici que des échanges épistolaires. Ceci concerne donc les dialogues par chat, messagerie instantanée, forum de discussion, email etc.…, soit ce qui nous intéresse directement lorsqu’on l’on recherche quelqu’un !

L’Etiquette du BDSM repose sur trois grands types de règles : Les règles relevant du bon sens même, celles relevant de la politesse la plus élémentaire, et celles propres au BDSM. A noter que les gens qui ne respectent pas l’Etiquette sont appelés avec mépris « barbares », c'est-à-dire non civilisés, rustres et primaires, tandis que le BDSM pousse ses adeptes à toujours plus de raffinement et de subtilité… C’est donc un affront très humiliant que de se faire traiter à juste titre de « barbare » !

Retenons en premier lieu que lorsque l’on aborde et que l’on converse avec une personne adepte du BDSM, l’Etiquette impose que l’on se comporte avec elle de manière convenable. Dire bonjour et au revoir de façon courtoise, demander si l’on n’importune pas son interlocuteur en venant le trouver, se présenter sommairement, écouter l’autre avec attention, respecter ses désirs et ses choix, éviter toute forme de grossièreté et de vulgarité sont autant d’impératifs.

D’une manière générale, Dominants comme dociles doivent mettre un point d’honneur à s’exprimer le mieux possible. Sont donc bannis le langage SMS et les abréviations. Les phrases doivent être correctement construites et le vocabulaire doit être choisi avec soin, sans qu’il soit indispensable pour autant de tomber dans le littéraire. S’accorder quelques secondes pour réfléchir à la réponse que l’on doit faire, et s’en réserver quelques unes supplémentaires pour se relire avant l’envoi du texte sont deux habitudes à prendre. En outre, il devrait être clair pour tous que les longs monologues sont ennuyeux, qu’il est malpoli de couper la parole à son interlocuteur, et qu’il ne peut y avoir de dialogue constructif sans une prise en considération sérieuse des réponses et arguments de l’autre.

L’Etiquette interdit aux Dominants toute forme d’agressivité, de dénigrement, de malveillance envers les personnes dociles. Elle leur interdit également tout abus de pouvoir et établit qu’une personne docile ne doit se soumettre qu’à son Dominant uniquement.

Entre personnes de même condition (c'est-à-dire entre Dominants, ou entre dociles), l’Etiquette impose que chacun se montre respectueux, amical et serviable.

Ce sont souvent les dociles qui ont à souffrir du comportement outrageant de certains Dominants autoproclamés… L’Etiquette leur donne donc le droit de se faire respecter en établissant qu’elles n’ont pas à subir une conversation qu’elles ne désirent pas. En y mettant les formes, elles peuvent alors couper court à tout dialogue désagréable ou non voulu (par exemple : « Je ne souhaite pas poursuivre cet échange, Monsieur/Madame. Au revoir. »). Par ailleurs, l’Etiquette prévoit qu’en cas de besoin toute soumise peut aller trouver n’importe quel Dominant de sa connaissance ou pas afin de lui demander de la débarrasser d’un importun, et c’est pour le Dominant un devoir absolu de répondre immédiatement et efficacement à ce genre de demande, sans pour autant s’imaginer qu’il a droit à quelque avantage en retour.

L’Etiquette précise que « non », c’est « NON ». Ce n’est pas « oui » ni même « peut-être ». Un Dominant qui se dirait qu’il n’a rien à perdre en insistant commettrait une faute réelle, et par là-même il se déshonorerait…

L’Etiquette oblige à ce que l’on prenne parfaitement connaissance de l’annonce d’une personne avant de lui proposer quoi que ce soit, et que l’on respecte la nature de sa recherche. Si une femme docile recherche une Domina, il est exclu qu’un Dom ou qu’un soumis puisse la contacter et la harceler afin de lui proposer ses « services ».

Sous prétexte que le BDSM permet une sexualité libérée, de tristes sires s’imaginent que les dociles sont des chiennes en chaleur et qu’ils ont droit de leur parler de façon brutale et crue. Erreur impardonnable selon l’Etiquette ! Il ne vous viendrait pas à l’idée d’aborder la première fille dans la rue et de lui demander aussitôt ses pratiques sexuelles… Alors il n’est pas acceptable de le faire sur un chat ou ailleurs tant qu’un certain degré d’intimité ne l’y autorise.

Le vouvoiement est un fondement absolu de l’Etiquette. Il est inacceptable qu’une personne docile puisse tutoyer un Dominant, à moins que ce soit lui qui lui ait demandé expressément de le faire. Par défaut la soumise vouvoie, y compris son Maître ou sa Maîtresse, et elle n’a même pas à demander si elle peut tutoyer le Dominant. De même, il est inacceptable qu’une personne dominante puisse tutoyer une personne docile, même s’il la connait bien, à moins que celle-ci soit sa soumise ou sa charge (la « charge » est une soumise en cours de formation et qui est l’élève et la protégée d’un Mentor ; Ledit Mentor étant un Dominant mais pas son Maître).

Entre personnes dociles et entre personnes dominantes, le tutoiement est permis par l’Etiquette, sans qu’il ne soit encouragé cependant. Chacun fera à sa convenance, à la condition que son interlocuteur ne s’en trouve pas offusqué. Il est dans ce cas plus judicieux de commencer par vouvoyer la personne, et lorsque la relation est bien établie on peut alors envisager le tutoiement.

L’Etiquette veut que la personne docile s’adresse toujours à la personne dominante en utilisant, selon le cas, les termes « Monsieur » ou « Madame », sans oublier les majuscules surtout ! Attention aux majuscules et aux minuscules qui ont une importance énorme dans l’Etiquette... Oubliez une majuscule ou mettez-en une là où il ne le faut pas et vous aurez commis une faute grossière qui trahira votre manque d’éducation.

Jamais la personne docile ne doit dire « Maître » ou « Maîtresse » à un Dom ou une Domme qui n’est pas effectivement son Maître ou sa Maîtresse. La personne dominante doit s’adresser à la personne docile en utilisant seulement le pseudonyme de cette dernière. L’Etiquette interdit qu’un Dominant appelle une docile qui n’est pas la sienne « soumise », ou pire encore qu’il utilise un mot dégradant ou insultant pour l’interpeller.

C’est habituellement au Dominant de diriger la conversation et de poser les questions, et pour cela il doit y mettre les formes et se montrer respectueux et bienveillant. Ca ne signifie pas que la docile doive rester silencieuse et passive, mais si elle a une question à poser ou un point à évoquer, elle doit au préalable demander la permission de le faire (« excusez-moi Monsieur, puis-je vous poser une question s’il vous plaît ? »).

A la seule lecture d’un dialogue entre un Dominant et une docile on doit immédiatement savoir qui mène la danse, de qui émane instinctivement le pouvoir, le savoir et le charisme. Mais ceci ne veut absolument pas dire que le Dominant doive se montrer autoritaire, prétentieux ou hautain avec la docile !

La personne docile doit répondre sans délai et le plus franchement possible aux questions qui lui sont posées par le Dominant. Parfois une réponse basique suffit (« Oui Monsieur », « Non Monsieur », « Je comprends, Monsieur », « Je ne pense pas, Monsieur », « Je vous remercie, Monsieur » etc.…), mais il est souvent bienvenu de développer son discours. L’Etiquette précise qu’il est très incorrect de simplement répondre « Oui », « Non » etc.... En omettant d’y ajouter « Monsieur » ou « Madame ».

Je le répète car c’est important : La personne docile n’a pas à répondre aux questions qui la dérangent et qui sont posées par d’autres Doms que le sien. Elle n’a pas non plus à accepter d’engager une conversation si elle ne le désire pas. Mais l’Etiquette veut que le refus de communiquer soit exprimé clairement et poliment (Par exemple : « Je suis désolé Monsieur, mais je ne souhaite pas répondre à cette question / je ne souhaite pas poursuivre cette discussion. Bonne journée, Monsieur. »).

Pour les uns comme pour les autres, il est très impoli de laisser s’écouler un délai important entre deux réponses, ce qui sous-entend qu’il n’est pas correct de dialoguer avec plusieurs personnes à la fois, ou de faire autre chose en même temps que le dial (par exemple discuter et travailler alternativement). Si cela se produit, il faut alors prévenir son interlocuteur afin qu’il sache pourquoi il risque d’attendre après chacune de ses interventions, et lui demander s’il préfère remettre à plus tard la conversation en cours pour jouir d’une plus grande tranquillité.

L’Etiquette comprend également un certain nombre de principes qui codifient le langage écrit, et, nous l’avons vu, les majuscules et les minuscules jouent à ce titre un rôle majeur. L’objectif de cette codification est pluriel : Instaurer une manière particulière de s’exprimer au sein de la Communauté - faisant ainsi de ses membres des « initiés », rendre évident le statut de chaque personne (Dominant ou docile, avec un Collier ou pas), asseoir le pouvoir (et donc les responsabilités) des Dominants, encourager le raffinement intellectuel etc.…

Ainsi, les mots « Maître », « Maîtresse », « Dom », « Domme », « Domina », « Dominant » et « Mentor » s’écrivent toujours avec une majuscule. De même que « Etiquette », « Contrat », « Collier » (il n’est pas question ici de l’objet mais de la relation d’appartenance)… Il en existe beaucoup d’autres mais ils ne me viennent pas à l’esprit sur le moment. Les mots « soumise », « docile », « sub » et « esclave » s’écrivent au contraire toujours en minuscules.

Lorsqu’une personne docile s’adresse à une personne dominante, elle doit toujours mettre une majuscule au mot « Vous » (Par exemple : « Je Vous remercie »). Ceci traduit son respect et montre clairement qu’elle reconnaît le statut de Dominant à son interlocuteur. A la troisième personne du singulier ça donnera « Il », même en milieu de phrase. Cette règle se décline autant que possible dès lors qu’il est question d’appartenance à caractère BDSM. Par contre, lorsqu’une personne dominante s’adresse à une personne docile, elle doit toujours écrire « vous » (ou éventuellement « tu » si la situation le lui autorise) en minuscules.

L’Etiquette exige que le pseudonyme d’une personne docile soit écrit tout en minuscules, tandis que celui des Dominants doit comporter au moins une majuscule en son début (le bon goût veut que l’on évite les pseudonymes de hackers, genre « DArcK_mASteR//28 »…). Une exception toutefois : Lorsqu’un Maître est valablement et durablement fier de sa soumise, il peut décider qu’une majuscule soit définitivement placée au début de son nom. C’est un grand honneur (mais aussi une lourde responsabilité) pour une docile de voir son nom écrit ainsi, et tout initié comprendra dès lors qu’il est en présence d’une soumise « accomplie ». Fort logiquement, une personne qui écrit son nom avec une majuscule a un Collier, donc il serait malvenu de jouer le galant avec elle… Tout Dominant cherchant à séduire une soumise déjà « en mains » commet une faute impardonnable pouvant le placer au ban de la Communauté…

L’Etiquette prévoit qu’une personne docile peut expliciter le fait qu’elle soit sous Contrat en écrivant de manière spécifique son pseudonyme. Ceci permet à chacun de voir immédiatement que la soumise en question est déjà en mains et qu’il ne faut donc pas la convoiter. Pour ce faire, la soumise indique en premier le nom de son Dominant, puis ensuite vient son nom de soumise, entre parenthèses ou entre accolades. Par exemple, la soumise « Maeva » appartenant au Dom « Fabrice » écrira ainsi son pseudo :

Fabrice(maeva) ou bien Fabrice{maeva}

On observe parfois un espace entre le nom du Dom et la première parenthèse / accolade. Les parenthèses ou les accolades symbolisent le Collier, et le fait que le nom de la soumise soit placé après celui de son Maître (ou de sa Maîtresse) traduit le fait qu’elle est sous sa protection et sa domination.

Pour finir, bien que le sujet ne soit que partiellement traité j’en ai bien conscience (vos remarques et compléments d’information pourront donner lieu à une mise à jour de ce texte…), rappelons que si « BDSM » en tant qu’acronyme s’écrit toujours en majuscules, ce n’est ni « ds », ni « DS », ni « D\S » mais : « D/s ». Le « D » signifie « Domination » et s’il est en majuscule c’est qu’il exprime le pouvoir du Dominant ; Le « s » signifie « soumission » et s’il est en minuscule c’est qu’il traduit la docilité de la soumise ; Quant à l’antislash « / », s’il est dans ce sens là c’est pour montrer que le « D » appuie sur le « s » (s’il était dans l’autre sens, c'est-à-dire ainsi : « \ » il voudrait dire que le « D » pousse le « s ». C’est peut-être un peu ésotérique, mais à bien y réfléchir c’est plein de sens…

Par soumisevolga
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 15 février 7 15 /02 /Fév 20:34

Des trois disciplines composant le BDSM c’est assurément la D/s qui fait la part belle aux rituels. A vrai dire, D/s et rituels sont indissociables.

En BD et en SM tout repose sur l’organisation de séances qui doivent être aussi « théâtrales » que possible afin de créer une atmosphère très particulière et d’aider la soumise à lâcher prise, et lors de ces séances les rituels peuvent, il est vrai, jouer un rôle non négligeable. Mais leur usage est doublement limité : Premièrement ils ne durent au maximum que le temps de la séance, et secondement ils sont tous plus ou moins directement au service des activités « physiques ».

La D/s est avant tout un mode de vie, et même un art de vivre comme il me plaît de le dire. Si séance il y a, c’est en tant que pratique spécifique et ponctuelle à l’intérieur d’une relation complètement assujettie au concept d’ « échange de pouvoirs ». La place pouvant donc être accordée aux rituels est dès lors considérable puisque l’on dispose non seulement de tout le temps nécessaire au quotidien, mais également de toutes les opportunités concrètes qu’offre la vie de couple.

Certes une relation de D/s n’est pas forcément du type « 24/7 » (c'est-à-dire 24 heures / 24 et 7 jours / 7), même si ceci représente la forme la plus aboutie et la plus satisfaisante pour les adeptes de la D/s. Les couples illégitimes doivent par exemple composer avec leur faible disponibilité, ce qui les oblige à ne vivre leur passion que durant quelques heures par semaine le plus souvent. Bien des couples légitimes font aussi le choix délibéré (généralement à cause des enfants) de limiter leur relation de D/s à quelques heures par jour ou par semaine, et de vivre en Vanilles le reste du temps (ceci pouvant représenter une période transitoire qui, avec le temps, les amènera à une D/s permanente).

La D/s se nourrit des rituels. Une journée type peut en inclure plusieurs centaines ; C’est dire si leur importance est grande ! Le premier rituel d’une soumise ou d’une soumis peut intervenir dès le matin à son réveil (par exemple réveiller son Maître ou sa Maîtresse de la manière voulue), tandis que le tout dernier sera accompli juste avant qu’elle/il ne s’endorme (il est fréquent que la docile doive se prosterner avant de demander à son Dominant la permission de le rejoindre sur le lit, pour se coucher à ses côtés ou à ses pieds).

Selon la volonté du Maître (ou de la Maîtresse), tout ou presque dans la vie de tous les jours peut donner lieu à la mise en place d’un rituel. Sa politique en la matière sera motivée soit par ses propres envies et attentes de Dom (par exemple, il entend que sa soumise soit habillée de telle façon lorsqu’elle le sert à table), soit parce qu’il estime utile pour sa formation qu’elle exécute toujours telle action à tel moment (par exemple, demander systématiquement à son Dominant si le plat qu’elle vient de lui servir est à son goût – Le but étant alors d’apprendre à la soumise qu’il faut toujours s’assurer du degré de contentement de son Maître au moment du repas).

Le rituel poursuit donc un double objectif : Faire plaisir au Dominant, et aider la soumise à acquérir des automatismes qui feront d’elle, un jour, une soumise confirmée, voire accomplie…

Il est donc facilement compréhensible que c’est le caractère répétitif du rituel qui permet d’atteindre les buts visés. Un rituel vaut surtout parce qu’il est effectué systématiquement, invariablement et instinctivement.

A force d’être fait et refait tous les jours, éventuellement plusieurs fois par jour, souvent aux mêmes moments, le rituel devient un automatisme. Très rapidement la soumise ne pense plus à l’accomplir, c’est devenu naturel pour elle. On comprend alors les intérêts : Le Maître n’a plus à réclamer à toute occasion, ce qui est très agréable et reposant, et la soumise n’a plus à faire d’effort particulier pour satisfaire son Dom, ou pour être plus exact elle n’a plus à se demander quand, comment et pourquoi elle doit agir d’une façon donnée ; Elle peut alors se concentrer entièrement sur la réalisation de l’acte en cherchant peu à peu à atteindre la perfection.

Les rituels transforment la soumise. Ils la modèlent, selon les exigences de son Maître. Ils la structurent, en lui imposant des règles de conduite simples mais strictes et obligatoires. Leur multiplicité embrasse tous les domaines et toutes les situations, ce qui est finalement rassurant pour une personne docile – toujours soucieuse de bien se comporter selon le référentiel de son Dominant (et jamais selon le sien !) et d’être à la hauteur des espérances placées en elle. Grâce aux rituels une soumise sait exactement ce qui est attendu d’elle ; Il n’y a pas à tâtonner, à hésiter, à questionner pour apprendre sans cesse ce qu’il faut faire ou pas.

C’est aussi en partie grâce aux rituels qu’une soumise peut ressentir cette liberté propre à la soumission ; Une fois que tout a été appris, assimilé, et que c’est appliqué comme il se doit…

Par soumisevolga
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 15 février 7 15 /02 /Fév 20:33
Ce texte a pour vocation d’aider les Dominants et les dociles à gérer au mieux de leurs intérêts communs et respectif, le délicat processus de prise en mains, propre au BDSM.

Il est à regretter que trop souvent les uns comme les autres, lorsqu’ils sont à la recherche du partenaire idéal, agissent de manière opportuniste en se laissant porter et souvent même dépasser par les évènements. Or la moindre erreur de parcours peut au final s’avérer fort préjudiciable, voire même carrément dramatique : Tant de relations se construisent sur des non-dits et des malentendus, ce qui, pour les adeptes du BDSM plus encore que pour les Vanilles, conduit immanquablement à l’échec et à la rupture.

Il faut avoir conscience en premier lieu, qu’une relation BDSM ne naît pas du tout de la même façon qu’une relation vanille. En fait, elle obéit à une logique complètement différente et même inverse. Schématiquement, dans une relation vanille, on passe par le processus suivant : On se rencontre par hasard, on se plaît réciproquement, on se découvre quelques affinités communes et l’on cède à la séduction/tentation…

Une relation BDSM ressemble quant à elle, à ces mariages arrangés d’autrefois : On se recherche activement et systématiquement, on étudie ensuite l’opportunité de former un couple, de manière réfléchie et dépassionnée, puis lorsque l’on s’est accordé sur l’essentiel, on s’engage formellement dans la relation et l’on apprend peu à peu à s’apprécier et à s’aimer. Est-ce que cela permet de conclure qu’il y a moins d’amour et de passion dans les couples BDSM ? Personnellement je ne le crois pas, au contraire même. Mais ceci est un autre sujet…

Du premier contact à la remise du Collier Formel, le processus de prise en mains est long, complexe et rigoureux. Cela représente plusieurs mois de travail assidu et minutieux. Il ne faut pas déplorer la lourdeur de la démarche et son caractère « administratif » car tout ceci permet d’évaluer précisément le sérieux et la motivation de chacun sur la durée.

Même s’il est vrai qu’en réalité, c’est toujours la soumise qui choisit son futur Maître (elle ne manque généralement pas de propositions…), c’est toujours au Dominant de diriger la relation, dès le premier jour. Et il doit savoir garder le contrôle des évènements et gérer correctement le timing, ce qui lui permet de démontrer sa capacité à structurer les rapports du couple. L’empressement est à proscrire, d’un côté comme de l’autre, même s’il est humain de ne pas vouloir risquer de perdre ce qui semble être le partenaire idéal.

Le laxisme est tout aussi néfaste, car un mauvais départ, entache la relation pour toujours. L’expérience démontre qu’une docile incapable de se comporter comme une vraie et bonne soumise avant même d’avoir été prise en main, ne pourra que très difficilement changer du tout au tout, une fois qu’elle portera le Collier de son nouveau propriétaire (ceci ne signifie pas qu’une docile sans Collier doive considérer tout Dominant comme son Maître !). De même, un Dom qui, à l’égard d’une soumise potentielle, se montrerait faible, trop indulgent, excessivement tolérant, facilement manipulable ou même incapable de garder la maîtrise de ses envies et de ses émotions, ne pourra jamais devenir un Maître à la poigne de fer dans un gant de velours… Evidemment, en pratique rien n’est simple et facile…
On peut énumérer 18 étapes distinctes dans le processus de prises en mains. A chacune de ces phases, le processus peut s’arrêter net, et chaque partie repart alors à la recherche de sa future « moitié ». Mais chaque étape passée avec succès débouche sur une nouvelle phase plus constructive encore.
1) Le premier contact

La plupart du temps c’est le Dominant qui contacte la première fois sa future soumise, laquelle est comme ses consœurs de soumission, fort convoitée de tout côtés. En revanche c’est presque toujours le soumis qui contacte pour la première fois sa future Maîtresse – C’est la dure loi de l’offre et de la demande, ce qui permet d’emblée de comprendre que le BDSM est régit par des règles pragmatiques et implacables…
Quel que soit son statut, Dominant ou docile, il est indispensable de se présenter correctement si l’on veut espérer obtenir une réponse, ne serait-ce que négative.

2) Premiers échanges et validation de la recherche de chacun

Une fois le contact établi entre le Dominant et la docile, ceux-ci procèdent alors aux premiers échanges, par écrit le plus souvent (chat, messagerie instantanée, mail etc.).
La première des priorités est de s’assurer de la nature, du sérieux et de l’actualité de la recherche de chacun. Avez-vous bien compris ce que l’autre recherche ? Son annonce est-elle limpide et aucun terme ne vous pose problème ? Comparé à ce que vous-même désirez, est-ce que tout vous semble compatible ? Avez-vous besoin de certains éclaircissements ? Sa ou ses photographies vous conviennent-elles ? Les réponses obtenues vous permettront de jauger le sérieux de votre interlocuteur, et de savoir s’il est toujours en recherche active tandis que son annonce peut être ancienne déjà.

3) Le questionnaire « Vos motivations »

Presque toujours négligé, ce questionnaire est pourtant fort utile aux deux parties puisqu’il permet de cerner la personnalité, les aptitudes et les attentes de la docile, et qu’il évite toute négociation inutile pour cause d’incompatibilité première. Pour celle ou celui qui remplit le questionnaire, c’est un formidable moyen de mieux se connaître et de prendre conscience de toutes les dimensions qui composent une relation BDSM, et tout particulièrement de D/s.
C’est au Dominant d’adresser le questionnaire à la personne soumise en lui fournissant toute explication et assistance nécessaire. On peut trouver ce type de questionnaire sur certains sites web à caractère BDSM (surtout anglo-saxons), mais il est indispensable que chaque Dominant rédige ses propre question en fonction de ses centres d’intérêts personnels
Ce questionnaire permet au Dominant de prendre connaissances dans les détails de la personnalité de la docile, de ce qui fait sa vie actuelle, de ses inclinaisons en matières de BDSM, de ses pratiques sexuelles, de ses attentes relatives à sa futur vie et à son futur Maître etc. etc.
Les questions sont nombreuses, tantôt ouvertes et tantôt fermés, parfois très directes, et cela ressemble assez à un test de personnalité, comme chacun à pu en remplir un au cours de sa vie. A quoi bon commencer à négocier avec une soumise potentielle qui est marié et a des enfants, si vous recherchez une conjointe ne voulant jamais devenir mère ? A quoi bon discuter avec un Dom si vous êtes incapable d’endurer la moindre douleur physique ?

4) Commentaires suite à l’étude du questionnaire – Validation ou pas de la compatibilité des personnalités.

Une fois le questionnaire reçu et dûment complété par la personne docile, le Dominant doit étudier avec la plus grande des attentions, chaque réponse donnée. Il y a toujours des compléments d’information à obtenir pour ne laisser subsister le moindre doute. Ces explications se font sous la forme d’échanges (écrit ou verbaux) cordiaux, respectueux et constructifs. Le « vous/vous » est de rigueur.
Il n’est pas d’usage que le Dominant remplisse un questionnaire similaire à destination de la soumise potentielle. En revanche, celle-ci a parfaitement le droit d’interroger le Dom sur tout point qui l’intéresse, en se montrant toujours très respectueuse de lui et de l’Etiquette. Bien naturellement, le Dom doit lui répondre de manière parfaitement honnête et précise.
Au terme de cette phase de découverte mutuelle, les deux parties s’accordent alors pour dire s’ils sont à priori compatible ou pas, et s’il est opportun de poursuivre la discussion afin d’envisager ensemble une relation BDSM.

5) Envoi de la Check-list vierge et de son annexe à la docile.

L’étape suivante est l’envoi par le Dominant à sa soumise potentielle de sa « Check-list ». Cet outil est plus connu que le « Questionnaire », il n’est cependant pas toujours très bien compris et utilisé, notamment parce que la plupart du temps il manque à la docile, les explications nécessaires à la bonne réalisation du travail qui est attendu d’elle.

C’est pourquoi je conseille à tout Dominant de prendre le temps de rédiger une petite annexe visant à faciliter la compréhension des différents termes et points listés dans la Check-list , de donner des indications utiles pour que les évaluations soient les plus précises possibles, et pour lever toute ambiguïté éventuelle (beaucoup d’activité énumérées dans la Liste doivent se comprendre différemment selon que l’on est Dominant ou docile : Pour le premier il s’agira essentiellement de savoir s’il aime faire telle ou telle chose à sa soumise, pour la seconde il sera question d’évaluer son acceptation à vivre telle ou telle pratique voulue par son Dom). Il est indispensable que la docile demande des éclaircissements au Dominant si elle se trouve perplexe devant tel ou tel point tandis qu’elle est en train de compléter sa Liste.

Que les novices ne s’étonnent pas du fait que la Check-list soit excessivement détaillées et « crue ». Il s’agit très clairement de faire étalage au grand jour de ses pratiques BDSM et sexuelles, d’évaluer avec précision ses goût et ses aversions, de révéler ou sans manque d’expérience justement. Il ne faut ni mentir, ni exagérer (dans un sens comme dans l’autre), ni omettre…

Pour des Vanilles, la Check-list est non seulement incompréhensible mais également insupportable du point de vue de leur morale. Car ces personnes partent du principe que l’on doit d’abord se mettre en couple pour ensuite élaborer à deux une sexualité et des jeux qui tiennent compte des limites de chacun. En BDSM c’est souvent, et notamment pour les Dominants, « à prendre ou à laisser », sachant que la personne docile sait à quoi elle doit s’attendre dès le départ. Il est impensable qu’un Dominant se prive de pratiques qui lui sont indispensables pour être satisfait et heureux, et il doit savoir dès le début ce que la personne docile est capable de lui apporter dans le domaine sexuel ou des activités BDSM. Quant à la soumise, sa nature intrinsèque la pousse tout naturellement à s’adapter aux exigences de son Maître ou de sa Maîtresse, étant elle-même en quête de nouvelles sensations, de nouveaux plaisirs, de nouvelles expériences pouvant la faire évoluer.

6) Réception et étude de la Check-list de la docile.

C’est avec la plus grande des concentrations que le Dom doit prendre connaissance de la Check-list remplie par la docile. Il est hors de question de survoler le tableau en se contenant d’un aperçu global. Chaque point du listing doit être passé en revue, et à chaque fois le Dominant doit se poser la question de savoir si la réponse apportée par la docile correspond à ce qu’il attend de sa future soumise.

Si la Check-list a été complétée sérieusement et qu’elle est analysée avec rigueur et intelligence, en regroupant et en croisant les réponses le Dominant obtient une idée très précise du potentiel de la docile.

Attention à bien avoir identifié et différencié les « hard et les soft limits » : Une « soft limit » correspond à une pratique que vous ne voulez absolument pas vivre pour le moment, mais vous admettez la possibilité qu’un jour vous puissiez éventuellement changer d’avis. Rien n’est sûr, mais c’est envisageable dans l’absolu. En revanche une « hard limit » correspond à une pratique que vous ne vivrez jamais, et de cela vous en êtes certain(e). C’est un tabou absolu. Vous êtes catégorique, parce que vous savez qu’une telle pratique vous blesserait soit physiquement, soit mentalement, soit émotionnellement.

Si le Dom l’estime nécessaire il peut demander à la personne docile de confirmer telle ou telle réponse qui lui apparaît contradictoire avec telle autre. Parfois ce qui fait peur est excitant… Parfois on est capable d’accepter ce qui pourtant nous répugne. Le BDSM est fait de subtilités…

Plusieurs allers et retours peuvent être nécessaires pour qu’une Check-list finisse par être parfaitement complétée.

7) Envoi de la Check-list du Dom à la docile

Lorsque le Dom a fini d’étudier la Liste de sa soumise potentielle, il peut soit déclarer qu’à la vue des réponses fournies il n’est pas opportun de poursuivre les échanges (c’est le cas lorsque la docile a mis en évidence des soft ou des hard limits qui correspondent à des besoins pour le Dominant), soit il envoie à son tour sa propre Liste dûment complétée.

Un Dominant doit se connaître parfaitement, donc la soumise potentielle est en droit d’attendre une Check-list parfaitement remplie.

8) Réception et étude de la Check-list du Dom par la docile

La docile prend connaissance de la Liste de son Maître potentiel et elle compare à son tour les réponses fournies avec ses propres besoins, ses propres envies et ses propres limites.

Les personnes de nature soumise sont enclines à accepter beaucoup de nouveautés ou de pratiques qui ne les enthousiasment pourtant pas particulièrement. Elles ont le besoin profond de s’améliorer, de s’ouvrir et de s’épanouir, et bien entendu de plaire et donc de satisfaire leur Dominant. C’est pourquoi les blocages au niveau de la Check-list viennent plus souvent des Dominants que des dociles. Mais que ces dernières aient bien conscience qu’il est insensé d’accepter l’inacceptable. Prétendre que l’on est d’accord pour expérimenter - voire pour endurer- ce que l’on considère être insupportable, c’est aller droit dans le mur. Et aucun Maître n’est d’accord pour entendre sans cesse le « Mot de Sécurité » sous prétexte que sa soumise craque au beau milieu d’une activité qu’elle savait depuis toujours ne pas pouvoir supporter…

Le Dominant s’assure de la bonne réception de sa Liste par la docile, et il lui demande confirmation qu’elle a bien compris toutes les réponses qu’il lui a fourni. C’est son devoir de vérifier qu’il ne subsiste à ce stade aucun malentendu, car si la docile affirme qu’elle se sent en affinité avec le profil du Dominant, une étape nouvelle va pouvoir être passée.

9) Début des Négociations

Voila le moment tant attendu des Négociations… Les choses deviennent alors vraiment sérieuses puisqu’il est entendu que les parties envisagent de manière concrète de développer leur relation en tant que Maître et soumise.

Commence alors une période d’intenses discussions afin de passer en revue tous les aspects de l’éventuelle future relation. « Si je devenais Votre soumise, est-ce que je devrais faire ceci ou cela ? ». « Si je devenais votre Maître, accepteriez-vous de vous plier à telle ou telle de mes exigences ? ». Tous les sujets sont évoqués, sans limitation et sans pudeur, mais toujours avec le respect mutuel qui s’impose. La docile et le Dominant ne sont pas encore soumise et Maître et chacun doit s’en souvenir.

On parle de « Négociations » car il est indispensable que chaque partie fasse des efforts et consente à certaines choses pour qu’aucun blocage n’empêche la relation de se concrétiser. Nous l’avons vu avec les « soft et hard limits », il y a certains points qui ne sont pas et ne seront jamais négociables, et d’autre part aucune docile ne devrait s’engager à faire ce qu’elle sait ne pas pouvoir assumer. Toutefois il existe souvent une marge de manœuvre suffisante pour que Dominant comme docile puissent trouver un point d’équilibre.

Les Négociations peuvent durer longtemps, plusieurs semaines même. Il ne faut pas les bâcler car leur importance est cruciale. Celui qui se montrerait léger durant les Négociations, par manque d’assiduité, d’attention, d’investissement personnel, de conciliation etc… devrait normalement être sanctionné par une rupture du dialogue.

L’Etiquette veut que durant les Négociations les parties n’entretiennent aucune autre relation avec de tierces personnes susceptibles de vouloir négocier également. Ceci signifie qu’elles ne doivent ni chercher ni accepter la moindre sollicitation extérieure émanant d’autres dociles ou d’autres Doms. Il n’est ni convenable ni honnête de jouer sur plusieurs tableaux à la fois, en se disant que si les Négociations en cours venaient à échouer il y aurait quand même un ou plusieurs « plans de secours ».

10) L’acceptation du projet de prise en mains

Lorsque arrivés au terme de leurs Négociations le Dominant et la docile sont parvenus à un accord global et détaillé, que tout est bien clair pour eux deux, ils sont alors sur le point de s’unir dans le respect des principes du BDSM.

C’est le temps des promesses et des serments ; Le moment où il est enfin possible de taire sa raison pour laisser s’exprimer ses sentiments.

Dorénavant ils ne sont plus disponibles pour aucune autre personne en recherche, la leur est terminée - du moins ils l’espèrent fortement. Ils ont le devoir (mais c’est une évidence pour qui est vraiment sincère) de repousser toute avance éventuelle, ce qui est rapidement nécessaire lorsque l’on a publié une annonce sur Internet.

11) Le Collier de Considération

Premier Collier que reçoit une soumise lorsque son Maître est respectueux de l’Etiquette, le Collier de Considération correspond à la bague de fiançailles pour les Vanilles.

Ce Collier, comme tous les autres d’ailleurs, ne se remet jamais virtuellement ! Même si le Maître et la soumise se sont connus sur Internet et qu’ils vivent loin l’un de l’autre, ce qui est souvent le cas de nos jours, ils doivent attendre de se rencontrer physiquement pour que le Collier de Considération puisse être offert par le Dom à la docile.

Si les puristes de la D/s affirment qu’à ce stade le Dominant n’est pas encore officiellement Maître et la docile pas encore officiellement soumise, dans les faits il en est pourtant ainsi. D’un point de vue pratique, le fait de porter de manière régulière le Collier d’un Dominant fait de la docile sa soumise, même en l’absence de Contrat de Soumission (abstraction faîte du Collier de Protection bien évidemment).

12) Expérimentation de la relation

Commence alors une période « d’expérimentation » où le couple existe et fonctionne selon les règles dont il a convenu durant la période de Négociations.

Cela ne dure guère plus de quelques semaines, juste le temps pour chacun de s’assurer que tout se passe comme il l’espérait, qu’il n’y a pas de différence significative entre le comportement constaté et les engagements pris auparavant. De la théorie à la pratique en somme… Pour les Vanilles, la période durant laquelle les futurs époux sont fiancés poursuit le même objectif finalement.

13) Le Collier d’Entraînement

Le Maître éprouve rapidement le besoin d’éduquer sa soumise de façon à pouvoir commencer à la modeler selon ses désirs. Toute soumise digne de ce nom n’est d’ailleurs pas moins impatiente d’apprendre à servir au mieux son Seigneur et Maître.

Celui-ci lui remet alors son second Collier, le Collier d’Entraînement, dont l’aspect est typique des Colliers de Soumission, excepté pour ce qui est de la couleur (rouge). Il lui offre en même temps son Cahier de Soumission, outil extrêmement utile et précieux pour la docile comme pour son Dom, qu’elle se fera un devoir de remplir chaque jour sans exception sous peine d’être sévèrement punie.

Il est bienvenu que le Dominant organise une petite soirée à l’occasion de cette remise de Collier, mais cela peut aussi être tout simplement l’aboutissement d’une sortie agréable par exemple.

14) La période de formation et d’entraînement

Dès lors la relation entre dans une toute autre dynamique : A partir de ce moment le Maître consacre énormément de temps et d’efforts pour enseigner à sa soumise tout ce qu’il attend d’elle, dans tous les domaines et en entrant dans le détail. C’est une période de travail intense pour chacun, et ce n’est pas forcément l’époque la plus ludique et agréable de la relation. Le Dominant doit faire preuve de beaucoup de pédagogie, de compréhension, de patience, de persévérance… Mais aussi de fermeté, d’autorité, et de capacité à punir lorsque cela est indispensable. Je dirais que c’est la politique de la carotte et du bâton, sans arrière-pensée évidemment…

C’est une période difficile pour la soumise également, qui pensera souvent qu’elle n’est pas à la hauteur des espérances de son Maître, qu’il lui en demande trop, que tout ça la submerge complètement. Mais avec le soutien et les encouragements de son Dominant, la plupart du temps elle parvient à progresser spectaculairement en l’espace de quelques mois seulement.

15) La Lettre d’Engagement

Voila bien longtemps déjà que le Maître et sa soumise ont convenu d’une date devant rendre leur relation « formelle » selon l’Etiquette du BDSM. C’est souvent pendant les Négociations que le Dominant détermine le planning, mais cela peut intervenir plus tard en fonction des progrès plus ou moins rapides de la soumise durant sa période de formation et d’entraînement. Pour ma part je considère qu’il est sage de laisser s’écouler le délai d’une année entière entre le moment de la remise du Collier de Considération et celui du Collier Formel, attendu la valeur symbolique de ce dernier.

Lorsque l’heure approche de signer le Contrat d’Appartenance, il revient à la soumise d’écrire avec sa plus belle plume une lettre à son Maître pour lui demander humblement de bien vouloir la prendre officiellement pour soumise. Elle mettra tout son cœur à l’ouvrage, s’efforçant de faire cette lettre un cadeau exceptionnel tant par son aspect que par son contenu. Chaque mot doit être choisi avec soin, chaque pensée et chaque sentiment doivent être exprimés avec justesse et finesse.

Cette Lettre d’Engagement sera offerte au Maître lorsque la soumise le jugera opportun, et elle sera reçue par son Maître avec émotion car c’est l’équivalent pour les Vanilles d’une demande en mariage…

On renouvelle ici le principe voulant que ce soit la soumise qui choisisse son Maître…

16) La rédaction du Contrat de Soumission

Puisqu’il est évident que le Maître et la soumise sont voués à s’unir durablement, et que cette dernière vient de renouveler par écrit son souhait de lui appartenir « pour toujours », la prochaine étape dans leur relation est marquée par la rédaction du Contrat d’Appartenance.

Contrairement à ce que beaucoup s’imaginent, le Contrat ne doit pas être rédigé par le Maître uniquement. Il a la responsabilité de son écriture, mais ce document doit être le fruit d’un véritable échange avec la soumise. Ne surtout pas réutiliser un document « tout fait » trouvé quelque part sur le web ; Votre Contrat d’Appartenance doit être taillé sur mesure pour votre couple.
La rédaction du Contrat ne devrait pas correspondre à une nouvelle phase de Négociations – Celles-ci sont achevées depuis longtemps déjà. Il s’agit simplement d’un travail réalisé à deux et permettant à la soumise de s’impliquer pleinement dans l’élaboration du document, qui pour les Vanilles est un peu l’équivalent de leur contrat de mariage.

Plus le couple aura vécu ensemble auparavant, plus leur relation sera développée, et plus il sera facile de rédiger le Contrat d’Appartenance puisqu’il s’agira essentiellement de mettre noir sur blanc ce qu’ils vivent au quotidien depuis des mois déjà. Les engagements et les limites de chacun, les objectifs poursuivis à travers la relation, le mode de fonctionnement du couple, tout ceci sera chose entendue. D’où l’intérêt de bien suivre le processus de prise en mains…

17) La préparation de la Cérémonie du Collier Formel

La signature du Contrat d’Appartenance est un évènement majeur dans la relation de BDSM. Elle correspond à la remise du Collier Formel, ce fameux collier en cuir noir orné d’un anneau – symbole même de la soumission…

A cette occasion le Maître prépare suffisamment longtemps à l’avance une soirée, généralement intime, à laquelle seuls quelques proches peuvent être conviés. Chaque Dom organisera les choses à sa convenance, mais en aucune façon il ne pourra s’agir d’une séance de BDSM. C’est une véritable cérémonie, avec tous les rituels que cela implique, et les mots clefs sont alors Complicité, Amour, Offrande, Respect, Honneur, Dignité, Responsabilités, Noblesse, Solennité…

Le grand jour venu, le Maître et la soumise prennent un bain séparément et font leur toilette minutieusement. Ce bain s’assimile à un rite de purification. La soumise s’épile avec soin en portant une attention particulière à son visage, ses aisselles, ses seins, son sexe et ses fesses, puis elle se maquille de manière raffinée et sexy mais non outrancière. Le Maître, quant à lui, se rase de près le visage, et il s’épile éventuellement. Tous deux se coiffent impeccablement et se parfument légèrement. Si la soumise a une Sœur de Soumission, c’est à elle que revient l’honneur d’aider son amie à se préparer avant la Cérémonie.

La soumise revêtira la robe qu’elle a créée spécifiquement pour la Cérémonie et elle mettra son Collier d’Entraînement. Elle ne portera ni sous-vêtements, ni chaussures, ni aucun bijou. Le Maître s’habillera comme il le souhaite mais en choisissant une tenue élégante.

Pendant que la soumise fait sa toilette, le Maître s’occupe des derniers préparatifs avant le début de la Cérémonie : Il vérifie que tout est propre et en ordre dans la pièce, plonge celle-ci dans l’obscurité et crée l’ambiance en allumant des bougies et en faisant jouer une musique d’accompagnement sélectionnée avec goût.

18) Le Contrat d’Appartenance et la remise du Collier Formel

Sous le regard de leurs invités chargés de filmer et de photographier la Cérémonie, Maître et soumise officialisent leur relation en signant tous deux le Contrat d’Appartenance. Un exemplaire revient à chacun, et y sont annexés les deux Check-lists et la Lettre d’Engagement de la soumise.

Leur union est scellée une fois qu’ils ont versé à côté de leur signature une goutte de leur sang. Une petite piqure avec une aiguille à coudre suffit.

Ensuite le Maître enlève le Collier d’Entraînement du cou de sa soumise, et il se saisit du Collier Formel exposé sur le Coussin de Présentation (petit coussin servant rituellement à présenter les objets auxquels on accorde une valeur symbolique, comme les Colliers, la cravache etc…). Il le place lentement et solennellement sur le cou de sa soumise. Si le Collier est pourvu d’une boucle permettant l’usage d’un cadenas, le Maître pose et ferme celui-ci puis montre bien à sa soumise qu’il conserve la clef avec lui. Le Collier ne pouvant plus être enlevé que par son Maître, la soumise ressent alors pleinement son appartenance et le pouvoir de son Dominant, ce qui lui procure une sensation extraordinaire. C’est pourquoi je recommande vivement aux Dominants de ne pas utiliser de cadenas avant le jour de la remise du Collier Formel afin de ne pas atténuer l’effet escompté…

Une fois le cadenas posé, le Maître accroche la laisse à l’anneau du Collier, embrasse sa soumise, puis il la tire légèrement vers le sol afin qu’elle se prosterne devant lui. Elle lui baise lentement et tendrement les pieds pour exprimer de manière symbolique son respect et sa soumission, et demeure prosternée et immobile. Puis le Maître la fait se relever en tirant doucement sur la laisse.

La soirée se poursuit dans une ambiance festive par un petit repas ou un grand festin, selon le nombre des convives et leur appétit ! Jamais la Cérémonie ne doit donner lieu au moindre débordement, et encore moins à une « partie fine » entre invités…



Pour conclure, un petit mot au sujet de la Cérémonie des Roses…

Cette cérémonie quasi inconnue en France est pourtant assez appréciée outre-Atlantique par les adeptes de la D/s. C’est une célébration supplémentaire et optionnelle à la Cérémonie du Collier Formel qui a pour but de traduire l’engagement réciproque « éternel » du Maître et de sa soumise. Elle se déroule en général plusieurs années après la signature du Contrat d’Appartenance, une fois que le couple est bien installé dans sa relation de D/s.

La Cérémonie des Roses a souvent pour cause un évènement important affectant la vie normale du couple : La naissance imminente d’un enfant, la survenue d’une maladie ou d’un accident, un cap difficile dans la relation mais franchi avec succès etc.…
Par soumisevolga
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 15 février 7 15 /02 /Fév 20:31

Le style de vie formel BDSM est rempli de traditions et de cérémonies dont « le monde extérieur » est rarement témoin. L’une des plus significatives est sans doute le « Rituel de Liaison » ou « Cérémonie des Roses ».
Cette Cérémonie trouve sa source dans le symbolisme et le mystique qui remontent à plusieurs siècles.

Voici une courte description de ce qu'elle implique et signifie.


Une Obligation éternelle :

Un couple qui a décidé de demeurer ensemble pour la vie, et au-delà, optera souvent pour ce rituel comme représentation symbolique de leur engagement éternel. Il est parfois employé pour renforcer un rapport qui est passé par un temps difficile et a survécu à l'essai. Il y a beaucoup de variations et les couples choisissent souvent d'ajouter leur propre empreinte au rituel pour le faire uniquement leur.

La cérémonie n'est jamais publique. Le plus souvent seulement le couple et un ou deux de leurs amis les plus proches sont présents. La docile tient une rose blanche, pas tout à fait en pleine floraison ; Le Dominant une rose rouge qui est ouverte presque entièrement. Les deux roses doivent avoir des épines sur leurs tiges et être fraîchement coupées. Pour exécuter deux autres parties de ce rituel, une chaîne d’environ 3 mètres est également exigée ainsi qu’au moins deux bougies.

La docile qui porte une robe toute simple et son collier, tient sa rose blanche et se lève. Son Dominant tenant, lui, sa rose rouge, lui ôte son collier. Il le passe rapidement à la flamme d’une bougie et le remet au cou de la docile. Tandis qu’il l'attache, il lui fait la déclaration qu'il la protégera et la guidera pour toute l'éternité.

Avec une des épines de la tige de sa rose rouge, il pique le majeur de la docile laissant deux gouttes de sang tomber sur les pétales blancs de sa rose à elle. Elle lui offre alors les épines de sa rose et il pique son propre doigt avec. Il laisse tomber deux gouttes de son propre sang sur la rose blanche. Une goutte tombe sur un pétale et l'autre sur son sang à elle. Les deux pressent alors leurs doigts l’un contre l’autre et font leurs vœux d’engagement mutuel et éternel par les liens de leur sang.

Leurs témoins ou amis prennent alors la chaîne, la passent rapidement à la flamme de la bougie et l'enroulent autour du couple qui répète ses vœux d’être lié par les âmes pour l'éternité. Ils unissent leurs roses, laissant ainsi le sang sur celle de la soumise toucher le sang de celle du Dominant. Enfin, ils échangent leurs roses.

Les roses sont placées dans un vase, et plus tard elles seront amenées dans leur chambre pour être comme un rappel de leur nouvelle obligation, cette nuit et toutes les suivantes, tandis que leurs corps s’uniront.

Le lendemain matin, en parlant de leurs rêves et de leurs espoirs pour leur vie commune, ils enlèvent les pétales des roses qu'ils placent dans un récipient précieux.

Lors du décès de l'un ou de l'autre, une partie de ces pétales est enterrée ou brûlée avec le (la) disparu(e).


Le Symbolisme de la Cérémonie :


1. La signification des roses

La rose blanche, pas encore en pleine floraison, symbolise la soumission. La couleur représente la pureté du cadeau de la soumise, total et absolu. La rose rouge, presque entièrement ouverte, signifie la Domination. Le rouge représente pour le Dominant sa passion et le désir de protéger à tout prix sa soumise, bien qu'il puisse exiger d’elle de verser son sang pour qu’il en soit ainsi. La rose est presque en pleine floraison pour symboliser le fait qu'il est prêt et assez mûr pour accepter les responsabilités qu’il revendique.

2. La signification de passer le collier dans les flammes

Dans des périodes plus anciennes, le collier alors de métal était d’abord chauffé puis plongé dans l'eau froide. Ainsi brûlé puis lavé, il était donc débarrassé de toutes les impuretés. Cette action symbolise aujourd’hui la mise à l’écart de toutes les « pollutions » du cercle de vie du couple. Toutes les influences de l'extérieur sont consumées par la chaleur du désir du Dominant de protéger et de défendre sa docile.

3. La signification du sang

La piqûre du doigt de la docile est symbolique de virginité. La femme se donne complètement à son Dominant. Les gouttes de sang sur la rose blanche signifient cela également.

En piquant son propre doigt, le Dominant montre sa volonté de verser son sang pour la protéger et la défendre en tant que sa propriété. La goutte qui tombe
sur son sang à elle le recouvre et se mélange avec lui, indiquant de ce fait leur union.

La pression des blessures causées par les épines permet à leur sang de se mélanger, les unissant aussi fortement que leurs propres liens de famille. Ils sont maintenant de la même chair et du même sang.

Échanger ensuite les roses est symbolique de leur offrande mutuelle.

4. La signification de la chaîne

La chaîne est une série de maillons qui représentent tous les événements qui les ont amenés à être unis. Chacun s'emboîte avec les autres pour former la chaîne. Le passage par la flamme symbolise la purification de tous les actes de leur vie passée et présente. Toutes les mauvaises choses sont consumées dans l’oubli et seulement les bonnes restent en mémoire.

L'encerclement des deux protagonistes par cette chaîne donne une image visuelle de l'union de deux âmes en une seule.

Cette chaîne n'est ensuite plus jamais employée sinon pour une cérémonie semblable et par une des personnes amies qui était présente à la Cérémonie, et qui reçoit cette chaîne comme cadeau.

5. La signification des pétales

Le mélange des pétales signifie le mélange de leurs vies. Les couples les maintiennent souvent dans une fiole décorative, une fois que les pétales ont séché complètement. Après la mort de l’un(e) des deux, une partie de ces pétales est placée avec son corps pour montrer l’engagement qui se prolongera au delà de la tombe.

Beaucoup de légendes racontent que des roses ont pris naissance sur les tombes des couples qui ont aimé tellement fort pendant leur vie terrestre que même dans la mort leur amour éternel renaît sous forme de roses qui fleurissent encore sur les sépultures.

Par soumisevolga
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 15 février 7 15 /02 /Fév 20:31

Contrairement à ce que beaucoup croient, il n’existe pas en BDSM, un, mais plusieurs types de Colliers de soumission…


Même les profanes connaissent, notamment grâce au trop célèbre « Histoire d’O », cet étonnant accessoire de cuir doté d’un anneau qui en fait fantasmer plus d’une, à tort ou à raison. Mais il existe d’autres sortes de Colliers, d’un intérêt tout aussi grand en vérité, et qu’il convient de connaître et d’adopter si l’on tient à respecter l’Etiquette et perpétuer la Tradition :

1) Le Collier de Considération

Lorsqu’un Dominant et une docile ont noué une relation privilégiée et qu’ils ont clairement l’intention, à terme, de signer un Contrat d’appartenance, il est d’usage qu’ils formalisent leurs rapports par le biais du Collier de Considération.

Celui-ci est offert par le Dominant à la soumise en devenir, mais pas avant que celle-ci ne soit réellement prête à le recevoir. Il n’est donc pas question de donner ce Collier à la première venue ou même à une docile avec laquelle on a seulement quelques atomes crochus. Il faut que les deux parties se désirent profondément, que leurs Listes se révèlent être compatibles, et que les Négociations soient en cours.

Clairement, le Collier de Considération correspond à la bague de fiançailles pour les vanilles.

Ce Collier est choisi – ou parfois fabriqué, ce qui lui confère plus de valeur encore – par le Dominant lui-même. Il n’y a pas de modèle unique ; C’est même parmi ce type de colliers que l’on constate le plus de diversité et d’originalité : Simple cordelette, ruban, éventuellement chaînette (plutôt sans qu’avec un médaillon), les possibilités sont nombreuses. Toutefois il existe un standard : Le lacet en cuir de couleur bleue. Peu importe la nuance pourvu que ce soit bleu, car cette couleur est associée à la considération et au devenir selon l’Etiquette. A noter qu’il est exclu que le Collier de Considération puisse comporter un anneau.

Comme tous les Colliers, le Collier de Considération est et reste la propriété du Dominant. Si jamais la relation devait s’éteindre avant la signature du Contrat d’appartenance, la soumise devrait alors le rendre, en le déposant directement dans les mains du Dom.

2) Le Collier d’Entraînement

C’est le second Collier que reçoit une soumise dont le Dom ou la Domme suit l’Etiquette. Il ou elle lui offre ce Collier une fois que les Négociations ont parfaitement abouti et que la date de la signature du Contrat a été arrêtée.

Cette étape correspond partiellement à la publication des bans de mariage pour les vanilles, mais la remise de ce Collier marque surtout le début de la période de Formation et d’Entraînement pour la soumise.

C’est une période importante et difficile car pendant plusieurs mois elle va devoir apprendre à « servir » (c'est-à-dire satisfaire) son Dominant et à répondre à ses moindres désirs. Ce sont des leçons quotidiennes, des réussites et des échecs, des encouragements et des punitions, des joies et des peines qui attendent la soumise en proie alors à de vives émotions et à des doutes quotidiens. C’est aussi durant cette période que le Dominant doit faire la preuve de ses talents pour amener la docile à se surpasser graduellement.

De fait, cette phase dans la relation correspond à une sorte de « test grandeur nature » permettant à chaque de partie de s’assurer qu’elle a fait le bon choix ; Qu’elle a opté pour le bon partenaire.

Le Collier d’Entraînement est traditionnellement en cuir rouge. Selon l’Etiquette, le rouge est la couleur de la passion et du travail. Ce Collier se ferme grâce une boucle ou à des boutons pression.

3) Le Collier Formel

De tous les Colliers c’est assurément le plus connu, puisque lorsque l’on se représente une soumise il s’agit presque toujours d’une femme portant un Collier Formel…

Le Collier Formel est remis à la docile par le Dominant à l’issu de la « Cérémonie du Collier » qui officialise « définitivement » leur relation. A l’issu de cet évènement exceptionnel, ils sont véritablement Maître et soumise et leur relation est pleine et entière. Si un jour la relation devait se terminer, la soumise devrait rendre le Collier Formel à son Maître ; Mais l’Etiquette dit que celui-ci peut décider de lui offrir pour la remercier de sa soumission passée.

Le Collier Formel est le bien le plus précieux qu’une soumise puisse posséder. Aucun autre objet ne saurait lui apporter plus de fierté et de joie ; Il est le symbole même de sa condition et le témoignage évident de son appartenance. Il est donc impensable qu’une vraie soumise ne prenne pas grand soin de son Collier ou seulement qu’elle oublie de le porter, comme cela pourrait arriver avec un collier à vocation purement décorative. Le Collier et le corps qui le porte ne doivent plus faire qu’un.

Normalement une docile devrait porter son Collier en permanence, 24 heures sur 24, sauf en certaines circonstances exceptionnelles : Chaque jour au moment de la toilette, ou plus exceptionnellement en présence de vanilles devant rester dans l’ignorance de sa condition de soumise.

Néanmoins, un vrai Dom sait qu’il est de son devoir de protéger sa soumise, y compris de la risée et de la convoitise des vanilles, mais aussi des conséquences négatives que pourrait engendrer le port du Collier sur le lieu de travail ou en présence de proches tels que membres de la famille ou amis de tous horizons. C’est pourquoi le Dom peut, au choix : Soit tout simplement n’imposer le port du Collier qu’au sein du foyer, soit demander à la soumise lorsqu’elle sort de dissimuler son Collier sous une écharpe ou un foulard, soit lui offrir un second Collier plus anodin que le Collier traditionnel (il pourra s’agir d’un collier Tor, d’une chaînette, d’un tour de cou en dentelle etc… Mais sans anneau surtout), qui ne sera utilisé qu’à l’extérieur du foyer ; Etant entendu que ce second Collier aura pour le couple la même valeur que le premier.

Le Collier Formel est toujours fait de cuir noir, et il comporte nécessairement au moins un anneau pour la tenue en laisse. Généralement ce Collier présente aussi un dispositif permettant sa fermeture par un cadenas dont seul le Dom doit détenir la clef ou la combinaison, selon le modèle utilisé. Ceci fait que la soumise ressent physiquement son appartenance à son Dominant.

Il existe de très nombreux modèles de Colliers Formels, allant du plus sobre au plus fantaisiste. Certains comportent des rivets, d’autres des clous ou des chaînes. Il existe même en marge de la production industrielle une offre relativement élitiste émanant d’artisans spécialisés pouvant réaliser sur commande n’importe quel modèle personnalisé.

4) Le Collier de Maintien et le Collier de Présentation

Les adeptes du SM utilisent deux autres sortes de Colliers :

- Le Collier de Maintien, dont l’expression la plus extrême est la « minerve ». Ce Collier a pour but d’imposer disciplinairement un port de tête droit, empêchant toute rotation ou oscillation de la tête de la soumise.

- Le Collier de Présentation, qui n’est utilisé qu’à l’occasion de séances ou d’exhibitions publiques. Il en existe différents modèles, tous plus exubérants les uns que les autres : Avec de longs clous voire des piques, avec des chaînettes au bout desquelles se trouvent des pinces à seins, avec de grands cols etc…

N’étant pas spécialiste du SM je ne m’attarderai pas davantage sur le sujet.

5) Le Collier de Protection

Il arrive parfois qu’une docile sans Collier ait à assister à un évènement BDSM public ou en petit comité, et pour ne pas risquer d’être importunée par des Dominants en quête de « chair fraîche » l’Etiquette l’autorise à porter exceptionnellement un Collier dit « de Protection ».

Celui-ci est complètement similaire à un Collier Formel ou d’Entraînement ; Ceci afin de laisser sous-entendre à tous que la Soumise est déjà entre les mains d’un Maître ou d’une Maîtresse.

Ce Collier de Protection doit être prêté à la soumise par un Dominant de sa connaissance (souvent son Mentor), qui s’engage par là-même à veiller sur elle, de manière désintéressée, durant toute la sortie. Dès que celle-ci est terminée la docile doit naturellement rendre le Collier à son propriétaire.

On retiendra que le prêt d’un Collier de Protection ne signifie nullement que la docile devient effectivement la soumise de son protecteur, ne serait-ce que le temps de la sortie. Mais afin de préserver les apparences la docile pourra feindre son appartenance, sans qu’aucun de ses mots ou de ses actes ne puissent la déshonorer.

6) Les Colliers d’esclave

Terminons cette brève revue des principaux Colliers de Soumission par le Collier d’esclave. Dans un prochain texte je m’efforcerai d’expliquer ce qui différencie une soumise d’une esclave ; C’est fondamental. Et cette différence de statut et de condition se traduit par le port de Colliers bien particuliers pour les esclaves :

Durant la période de Formation et d’Entraînement, L’Etiquette prévoit que l’esclave porte une vulgaire chaîne à gros maillons en guise de Collier. Cette chaîne sera impérativement maintenue fermée et serrée grâce à un cadenas.

Quant au Collier Formel de l’esclave, il est très différent de celui de la soumise : Il est toujours en acier, de fabrication très solide et très rudimentaire à la fois. Il ne dispose d’aucune fioriture et il ressemble tout à fait à un collier de prisonnier tel qu’il en existait du temps de l’antiquité ou du Moyen-âge. Ce Collier possède toujours un anneau solide à l’avant, et à l’arrière deux pattes soudées permettent la fermeture avec un cadenas.

Par soumisevolga
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Recherche

Créer un Blog

Calendrier

Juin 2025
L M M J V S D
            1
2 3 4 5 6 7 8
9 10 11 12 13 14 15
16 17 18 19 20 21 22
23 24 25 26 27 28 29
30            
<< < > >>
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus