Dimanche 15 février 7 15 /02 /Fév 20:34

Des trois disciplines composant le BDSM c’est assurément la D/s qui fait la part belle aux rituels. A vrai dire, D/s et rituels sont indissociables.

En BD et en SM tout repose sur l’organisation de séances qui doivent être aussi « théâtrales » que possible afin de créer une atmosphère très particulière et d’aider la soumise à lâcher prise, et lors de ces séances les rituels peuvent, il est vrai, jouer un rôle non négligeable. Mais leur usage est doublement limité : Premièrement ils ne durent au maximum que le temps de la séance, et secondement ils sont tous plus ou moins directement au service des activités « physiques ».

La D/s est avant tout un mode de vie, et même un art de vivre comme il me plaît de le dire. Si séance il y a, c’est en tant que pratique spécifique et ponctuelle à l’intérieur d’une relation complètement assujettie au concept d’ « échange de pouvoirs ». La place pouvant donc être accordée aux rituels est dès lors considérable puisque l’on dispose non seulement de tout le temps nécessaire au quotidien, mais également de toutes les opportunités concrètes qu’offre la vie de couple.

Certes une relation de D/s n’est pas forcément du type « 24/7 » (c'est-à-dire 24 heures / 24 et 7 jours / 7), même si ceci représente la forme la plus aboutie et la plus satisfaisante pour les adeptes de la D/s. Les couples illégitimes doivent par exemple composer avec leur faible disponibilité, ce qui les oblige à ne vivre leur passion que durant quelques heures par semaine le plus souvent. Bien des couples légitimes font aussi le choix délibéré (généralement à cause des enfants) de limiter leur relation de D/s à quelques heures par jour ou par semaine, et de vivre en Vanilles le reste du temps (ceci pouvant représenter une période transitoire qui, avec le temps, les amènera à une D/s permanente).

La D/s se nourrit des rituels. Une journée type peut en inclure plusieurs centaines ; C’est dire si leur importance est grande ! Le premier rituel d’une soumise ou d’une soumis peut intervenir dès le matin à son réveil (par exemple réveiller son Maître ou sa Maîtresse de la manière voulue), tandis que le tout dernier sera accompli juste avant qu’elle/il ne s’endorme (il est fréquent que la docile doive se prosterner avant de demander à son Dominant la permission de le rejoindre sur le lit, pour se coucher à ses côtés ou à ses pieds).

Selon la volonté du Maître (ou de la Maîtresse), tout ou presque dans la vie de tous les jours peut donner lieu à la mise en place d’un rituel. Sa politique en la matière sera motivée soit par ses propres envies et attentes de Dom (par exemple, il entend que sa soumise soit habillée de telle façon lorsqu’elle le sert à table), soit parce qu’il estime utile pour sa formation qu’elle exécute toujours telle action à tel moment (par exemple, demander systématiquement à son Dominant si le plat qu’elle vient de lui servir est à son goût – Le but étant alors d’apprendre à la soumise qu’il faut toujours s’assurer du degré de contentement de son Maître au moment du repas).

Le rituel poursuit donc un double objectif : Faire plaisir au Dominant, et aider la soumise à acquérir des automatismes qui feront d’elle, un jour, une soumise confirmée, voire accomplie…

Il est donc facilement compréhensible que c’est le caractère répétitif du rituel qui permet d’atteindre les buts visés. Un rituel vaut surtout parce qu’il est effectué systématiquement, invariablement et instinctivement.

A force d’être fait et refait tous les jours, éventuellement plusieurs fois par jour, souvent aux mêmes moments, le rituel devient un automatisme. Très rapidement la soumise ne pense plus à l’accomplir, c’est devenu naturel pour elle. On comprend alors les intérêts : Le Maître n’a plus à réclamer à toute occasion, ce qui est très agréable et reposant, et la soumise n’a plus à faire d’effort particulier pour satisfaire son Dom, ou pour être plus exact elle n’a plus à se demander quand, comment et pourquoi elle doit agir d’une façon donnée ; Elle peut alors se concentrer entièrement sur la réalisation de l’acte en cherchant peu à peu à atteindre la perfection.

Les rituels transforment la soumise. Ils la modèlent, selon les exigences de son Maître. Ils la structurent, en lui imposant des règles de conduite simples mais strictes et obligatoires. Leur multiplicité embrasse tous les domaines et toutes les situations, ce qui est finalement rassurant pour une personne docile – toujours soucieuse de bien se comporter selon le référentiel de son Dominant (et jamais selon le sien !) et d’être à la hauteur des espérances placées en elle. Grâce aux rituels une soumise sait exactement ce qui est attendu d’elle ; Il n’y a pas à tâtonner, à hésiter, à questionner pour apprendre sans cesse ce qu’il faut faire ou pas.

C’est aussi en partie grâce aux rituels qu’une soumise peut ressentir cette liberté propre à la soumission ; Une fois que tout a été appris, assimilé, et que c’est appliqué comme il se doit…

Par soumisevolga
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